Les participants dans la semaine de la GEBCO discutent des fonds marins et de nos connaissances des océans
Date de publication: 21/01/2021 - 17:41Plus de 600 participants de 80 pays se sont réunis en ligne dans le cadre de la semaine de la GEBCO pour discuter d’initiatives pour cartographier les fonds marins et accroître nos connaissances des océans.
L'événement, qui comprenait le symposium « Map The Gaps » (en français : cartographier les trous) et les réunions des sous-comités de la GEBCO, était organisé conjointement par la Commission océanographique intergouvernementale de l'UNESCO, l'Organisation hydrographique internationale (OHI), et le Service hydrographique et océanographique de la marine française (Shom). Avec le lancement de la Décennie des Nations unies pour les sciences océaniques au service du développement durable au début du mois, les discussions sur l'hydrographie, qui traite des caractéristiques physiques de l'océan, ont souligné l'importance de ce domaine pour une image complète du milieu marin.
Un point central de la Décennie pour les sciences océaniques est la création d'une représentation numérique des océans »
Vladimir Ryabinin, secrétaire exécutif de la COI de l’UNESCO
La topographie des fonds marins, qui est représentée par la bathymétrie, a un impact sur de nombreux processus océaniques tels que le mouvement des polluants, les habitats des espèces marines, la biodiversité, la propagation des vagues de tsunami, etc. Elle joue également un rôle dans la circulation océanique, qui à son tour a un impact sur le climat et l'atmosphère. Une carte précise des fonds marins peut contribuer à une plus grande précision des modèles de circulation océanique et climatiques. Toute initiative visant à utiliser ou à protéger durablement l'océan nécessite des données fiables. Les démarches visant à cartographier les fonds marins sur la base de normes internationales en sont un élément essentiel.
L'une des grandes questions abordées par les participants était de savoir comment accroître notre capacité à recueillir des données océaniques. L'une des sessions sur les technologies autonomes a donné un aperçu de certains nouveaux développements dans ce domaine. Luigi Sinapi, Directeur de l'OHI, a déclaré dans son allocution de clôture du symposium « Map The Gaps », que grâce aux progrès technologiques et à la coopération internationale, nous sommes en position de réussir à cartographier les fonds marins de notre vivant. Grâce à la bathymétrie participative et à des initiatives telles que le projet Seabed 2030 Nippon Foundation - GEBCO, nous sommes passés d'une carte qui couvre 6 % des océans en 2017 une carte couvrant 19 % des océans en 2020. Il reste tant à découvrir, chaque effort apportant un aperçu du monde sous-marin. Lorsque l'Irlande a récemment hydrographié ses eaux dans le cadre de l'initiative INFOMAR, elle a découvert 1 642 monticules et structures ressemblant à des monticules.
Du 18 au 20 janvier, à la suite de la conférence, le comité directeur de la GEBCO s'est réuni pour discuter des initiatives à venir, de l'affectation des ressources, etc. Au cours de la réunion, ses membres ont élu M. Evert Flier (Norvège), nommé par l'OHI, en tant que président, et le Dr Marzia Rovere (Italie), nommée par la COI, en tant que vice-présidente.
La carte générale bathymétrique des océans est un projet conjoint de l'OHI et de la COI de l'UNESCO visant à collecter des données bathymétriques et à cartographier les océans. Il a été lancé en 1903 par le Prince Albert Ier de Monaco, et certaines des premières données ont été recueillies au cours de ses campagnes d’exploration. L'OHI assure le secrétariat du projet.
Share this page: