Aider à promouvoir le rôle des femmes dans le domaine de l'hydrographie

Date de publication: 05/10/2021 - 16:51

Malgré le nombre croissant de femmes qui travaillent dans le domaine de l'hydrographie, les postes à responsabilités  sont encore souvent occupés par des hommes. Seulement 13% des organes de l'OHI sont présidés par des femmes. Dans le but de sensibiliser aux différents emplois pour les femmes dans le domaine de l'hydrographie, et de leur faciliter l'accès à des postes à responsabilités, l'OHI a lancé un nouveau projet visant à « Promouvoir le rôle des femmes dans le domaine de l'hydrographie ».  .  

La participation inégale des femmes est un problème dans divers secteurs STEM (science, technologie, ingénierie et mathématiques). Pourtant, une analyse économique a montré que l'implication d'un plus grand nombre de femmes dans les carrières STEM permettrait d’accroître le PIB d'un pays de 10 %. Plusieurs initiatives dans le monde visent à remédier à ces inégalités, comme par exemple le 5ème objectif de développement durable (ODD) des Nations Unies « Parvenir à l'égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles », le programme « Les femmes dans le secteur maritime » de l'OMI, etc. D’un point de vue pragmatique, il y a de nombreuses raisons de soutenir ce type d’initiatives : encourager la diversité, quelle qu'elle soit, est source d'expériences et de perspectives différentes, et contribue à enrichir une organisation.

“Le principal défi c'est celui des hommes qui pensent qu'il n'y a pas de problème. Nous pourrions commencer à sensibiliser en demandant aux Etats membres de l'OHI de faire savoir quelle est la répartition hommes-femmes au sein des différentes branches de leur organisation et à différents niveaux de management."

Evert Flier, coordinateur international du Service hydrographique norvégien et président du comité sur le renforcement des capacités de l'OHI.

Des participants du monde entier ont rejoint la réunion de lancement du Projet.

Lors de la réunion de lancement du projet la semaine dernière, Leonel Manteigas, adjoint aux Directeurs, a invité les participants à prendre part au projet ainsi qu'à partager leurs initiatives mises en œuvre et des témoignages inspirants. Les Etats membres peuvent les communiquer au Secrétariat de l'OHI, qui publiera une sélection sur la page web dédiée.

Annie Biron, gestionnaire au Service hydrographique canadien, a présenté certaines initiatives qui ont été mises en place afin de favoriser une participation équitable des femmes dans ce domaine. L'une des étapes clés a consisté à passer en revue ce qui se passait dans les différents bureaux par le biais d'une série de réunions avec des femmes « avec un espace de discussion privé ». Cette enquête a mis en lumière un certain nombre de questions qui leur ont permis de prioriser les actions en faveur de l'égalité des chances. Il a été constaté, par exemple, que certaines femmes n'obtenaient pas de missions sur le terrain simplement en raison de préjugés basés sur leur genre. Ou qu'elles sont portées volontaires pour des tâches administratives et l'organisation d'événements sociaux. L'enquête a également mis en évidence le manque de disponibilités dans les tailles pour les équipements de protection individuelle.

“La participation, la responsabilisation et l'engagement du Comité exécutif du Service hydrographique du Canada en faveur d'un milieu de travail plus inclusif ont été essentiels au succès de cette initiative. Sans le soutien des décideurs, ces actions ne peuvent pas réaliser leur plein potentiel ni enrichir les organisations.”

Annie Biron, gestionnaire de Division, Acquisition et gestion des données, Service hydrographique du Canada.

Plusieurs participants ont suggéré des initiatives, notamment que les réunions de l'OHI conservent un volet virtuel afin que davantage de femmes puissent y participer. Il a également été suggéré de commencer à rendre compte de la répartition des postes par genre, à différents niveaux. Cette réunion a virtuellement rassemblé des participants du monde entier, notamment du Ghana, du Kenya et du Liban.

Le projet a été officiellement approuvé par les Etats membres de l'OHI lors de l'Assemblée de novembre 2020. La proposition initiale a été faite par le Canada, qui apportera des fonds au cours des quatre prochaines années, en plus des ressources allouées par l'OHI. Il s'inscrit dans le cadre du programme de l'OHI sur le renforcement des capacités, dont l'objectif est de donner une plus grande visibilité aux femmes et d'accroître leur intérêt envers les organes de l'OHI et leur contribution à ces derniers. Ceci inclura la formation et la communication sur les différents métiers de l'hydrographie. Le projet visera à partager les bonnes pratiques et les expériences positives, mais aussi les défis, afin de cibler les actions. A terme, cela devrait permettre d'accroître la diversité des genres dans les organismes hydrographiques à tous les niveaux,  et de supprimer les obstacles auxquels se heurtent les femmes dans ce domaine.

Actuellement, parmi les 95 Hydrographes* nationaux des Etats membres de l'OHI, seulement 7 sont des femmes.

De plus amples informations sur le projet sont disponibles à l'adresse suivante https://iho.int/en/basic-cbsc-ewh

* Les 7 pays ayant une femme directrice de leur Service hydrographique sont les suivants : Canada, Croatie, Danemark, Norvège, Estonie, Guyane, Monaco.


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Dernière modification: 07/10/2021 - 15:35