Les représentants de 98 pays se réunissent à Monaco pour l'Assemblée de l'OHI

Les pays essaieront également de parvenir à un consensus sur la reconnaissance de l'existence et des limites de l' « océan Austral » autour de l'Antarctique. En 1929, l'OHI a reconnu pour la première fois l'océan Austral. Il s’en est suivi des décennies de disputes sur ses limites géographiques et de questionnements remettant en cause son existence. Compte tenu de l'usage bien établi du terme « océan Austral » par les géographes et la communauté scientifique, et afin de résoudre cette question, le président de la Commission hydrographique sur l'Antarctique, qui est également le Secrétaire général de l'OHI, a soumis une proposition pour une nouvelle résolution de l'OHI sur ce sujet. Le débat qui en résultera aura pour but de trouver un accord sur les limites cartographiques tout en reconnaissant à juste titre les positions nationales et objections éventuelles. La décision très attendue sur cette proposition devrait marquer la fin de ce débat.

Les expositions des Etats membres et de l'industrie présenteront les technologies et l’expertise à travers le monde et constitueront l'une des principales attractions de l'Assemblée. L'exposition des Etats membres aura pour thème « La cartographie du milieu marin dans la Décennie de l’océan » et soulignera comment la cartographie des océans peut contribuer à leur utilisation durable. Les Etats-Unis viendront avec la Science On a Sphere® de la NOAA, une sphère de 2 mètres de diamètre sur laquelle des données planétaires sont affichées de manière interactive grâce à des ordinateurs et des projecteurs vidéo. Plus de 1000 ensembles de données peuvent être projetés, y compris des visualisations des courants océaniques, de la température et des tempêtes atmosphériques.

L'USNS Bruce C. Heezen, un bâtiment hydrographique et de recherche ultramoderne de 100 mètres de long des Etats-Unis, fera escale à Monaco pour cette occasion.

Les principales sociétés spécialisées dans les levés et les technologies de pointe, ainsi que des fournisseurs de cartes marines, tiendront des stands au salon de l'industrie. Plusieurs drones, véhicules autonomes et sans équipage seront exposés, notamment un Saildrone Explorer, semblable à celui qui a navigué à l'intérieur d'un ouragan de catégorie 4, renvoyant des images et des vidéos haute résolution en temps quasi réel. Les Saildrone Explorers peuvent rester en mer jusqu'à un an, avec la plus longue mission à ce jour de Rhode Island USA à Cabo Verde, puis à l'équateur et de retour, parcourant 11 910 milles nautiques en 370 jours.

Il y aura également un DriX, un véhicule de surface sans équipage (USV) de 8 m de long qui peut effectuer des levés hydrographiques ainsi que le positionnement d’équipements sous-marins. Équipé de capteurs avancés (radar, lidar, caméras, etc.) et de sa propre intelligence artificielle, un DriX analyse son environnement, évite les obstacles et exécute ses missions de manière autonome. L'USV peut cartographier de manière autonome de vastes zones en un lapse de temps restreint, ce qui permet d'améliorer la connaissance des océans. Plus léger que les navires traditionnels, le DriX contribue à réduire l'empreinte environnementale des levés hydrographiques. Par rapport aux navires hydrographiques traditionnels, il permet de diminuer la consommation de carburant et les émissions de gaz à effet de serre d'un facteur 50 et de réduire les bruits parasites pour un plus grand respect de la faune et de la flore marines.

Lors de la session d'ouverture du 2 mai, les principaux intervenants seront SAS le Prince Albert II de Monaco et le Dr Kerri-Ann Jones, Secrétaire général adjoint de l'OCDE. Lors des sessions thématiques du jeudi, interviendront Mark Heine, PDG de Fugro, spécialisé dans la collecte et l'analyse de données géographiques pour soutenir les décisions en matière d'énergie, d'infrastructure et de gouvernement, ainsi que Mitsuyuki Unno, Secrétaire exécutif de la Nippon Foundation, qui soutient les efforts mondiaux visant à cartographier les océans.

L'année 2023 est une année particulière puisqu'elle marque à la fois le centenaire de la Revue hydrographique internationale, le magazine à comité de lecture sur l'hydrographie, ainsi que le 120^ème anniversaire du programme GEBCO. La Carte générale bathymétrique des océans a été initiée en 1903 par le Prince Albert Ier de Monaco. Les données sur la topographie des fonds marins étant indispensables pour mieux comprendre le changement climatique, les habitats marins, le mouvement des polluants, la propagation des vagues de tsunami et bien d'autres choses encore, il est plus important que jamais de disposer d'une bonne cartographie des océans.

Le temps fort de cette semaine aura lieu le vendredi 5 mai, lorsque les Etats membres éliront le prochain Secrétaire général et un Directeur, deux postes clés qui déterminent l'orientation et les activités de l'Organisation.

Contact presse :

Sarah Jones Couture

Chargée des relations publiques et de la communication

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