Analyse de l’état des levés
Analyse de l’état des levés
La catégorisation faite en Annexe A est étayée par l’évaluation nationale détaillée qui utilise les critères de la S-44, les zones de fiabilité (CATZOC) définies dans la S-57, ou un autre système de classification systématique de données sources.
L’étendue totale des eaux navigables dans chaque zone nationale jusqu’aux limites de la ZEE a été évaluée. Tandis que la première édition de cette publication publiait un simple pourcentage de l’ensemble de la ZEE, la seconde édition adoptait 3 bandes (< 50m, < 200m et > 200m). Ceci était trop complexe pour la plupart des pays. Pour cette édition, une analyse a été demandée à l’intérieur et à l’extérieur de l’isobathe de 200 m.
Depuis la publication de la seconde édition de la C-55, d’importants progrès ont été accomplis dans certaines zones. Dans un certain nombre de régions, une approche systématique a été adoptée pour l’identification des activités hydrographiques et l’établissement de priorités en la matière, par exemple le Communiqué d’Helsinki (HELCOM) concernant un accord sur les chenaux dans la mer Baltique. Les membres de l’Organisation pour la protection de l’environnement de la mer Rouge et du golfe d’Aden (PERSGA) ont fourni un autre exemple d’action concertée pour traiter une principale faiblesse régionale, et un nouveau dispositif de séparation du trafic (DST) ainsi que d’autres mesures d’organisation du trafic sont à présent en place dans les approches Nord du détroit de Bab el Mandeb. On a prévu, par le biais du projet d’autoroute de l’information électronique maritime, de traiter les faiblesses dans le détroit de Malacca et la mer de Chine méridionale. Le concept d’autoroute est également appliqué dans les projets en développement d’autres zones.
Principales faiblesses:
Parmi les faiblesses de la zone identifiées dans la première édition, les suivantes sont toujours d’actualité:
- Sur la côte occidentale de l’Afrique:
- Certaines eaux côtières du Sahara occidental et de la Mauritanie.
- Les eaux côtières au large du delta du fleuve Niger.
- Les eaux côtières au large de Cabinda.
- Le fleuve Congo jusqu’à Matadi.
- Sur la côte orientale de l’Afrique :
- Les eaux plus profondes de la mer Rouge entre les approches Sud du golfe de Suez et les approches Nord du détroit de Bab el Mandeb.
- Les eaux côtières du Soudan, de Port Soudan vers le Sud.
- Les lacs africains intérieurs.
- Les zones de la mer de Chine méridionale et de la mer de Java.
- Le golfe de Papouasie.
- Les navigateurs font toujours part de préoccupations quant aux importantes zones d’eaux non hydrographiées qui sont représentées sur les cartes du Golfe persique.
L’OMI a mis en avant des préoccupations signalées depuis les zones suivantes:
- Le côté Sud du canal de Sicile.
- Le canal du Mozambique.
- Les détroits et le système partiel des voies de circulation archipélagiques des eaux archipélagiques indonésiennes.
- Les chenaux qui entourent Cuba et la République dominicaine.
L’avènement de navires à tirant d’eau plus profond a renforcé l’urgence des programmes nationaux visant à réviser et à améliorer la couverture qui précède l’utilisation du sonar à balayage latéral et des échosondeurs multifaisceaux (MBES). La tendance croissante des navires de croisière à rechercher de nouvelles routes, de nouveaux mouillages et de nouvelles escales, a mis en évidence la nécessité d’exécuter des levés plus précis dans des zones à l’origine explorées au 19e siècle. Il s’agit d’un important défi pour les Services hydrographiques en voie de développement dans les Caraïbes, dans l’océan Indien et dans les zones pacifiques occidentales. Cela nécessite également un engagement continu de la part des Etats qui investissent dans des programmes de levés dans les régions polaires. Les nouvelles techniques telle celle du LIDAR peuvent contribuer aux progrès dans certaines zones maritimes mais leur utilisation est onéreuse. La coordination de projets régionaux et le principe de « participation aux coûts » devraient être pleinement exploités.
De nombreux pays dotés de capacités hydrographiques établies depuis longtemps et en développement, sont responsables de l’accès sûr aux ports dans des zones où le fond de la mer est instable. Les programmes de nouveaux levés de routine sont fondamentaux dans ces zones. Il est véritablement nécessaire que les Etats qui ont les compétences pour gérer ces programmes partagent leur expérience.
Il faut à nouveau accorder de l’attention à la réfutation des vigies et à la détermination de la position des îles éloignées, notamment de celles adjacentes aux routes de navigation maritime dans le Pacifique et dans les eaux adjacentes.
A ce jour, l’OHI n’a pas tenu compte de l’hydrographie dans les fleuves et les voies navigables intérieures. Toutefois, il apparaît clairement que les CHR ont besoin de directives et d’un partage d’informations. A cet effet, les Etats qui possèdent d’importantes voies navigables internes ont été inclus dans cette édition.
Share this page: